Le vent des oubliés

Ecrit et joué par Jonathan Hayes

L’histoire:

"Le cadavre est à terre et l’idée est debout" (Victor Hugo)

Dodger, un voyageur du temps, constate l’évolution de l’humanité et s’arrête en 1914. Il raconte une guerre, car, après tout, elles sont toutes faites sur le même modèle : souffrance, séparation, pleurs, peur, morts, brutalité, courage, espoir et fraternité. Il ne porte pas de jugement, mais donne matière à réflexion et à émotion(s). De la tragédie grecque au théâtre de Shakespeare, et jusqu’aux auteurs contemporains, c’est la nature humaine qui passionne le théâtre. Ce spectacle écrit et interprété par Jonathan Hayes, est enrichi d'extraits de romans de Laurent Gaudé et de Gabriel Chevallier.

Du simple soldat au général, en passant par les femmes et les fous, Dodger nous interroge sur l’imagination sans limite de l’homme qui peut le meilleur et surtout le pire. 

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Notes de mise en scène:

Ce spectacle n’est pas conventionnel. Il traite de la guerre, la première, sans la nommer. Ici, pas de costumes ou de chansons d’époque. Pas de décor ni d’objets réalistes. La mise en scène refuse toute association historique. Ici, pas de pantalon rouge, de fusil ni de masque à gaz ou de casque. Le comédien est habillé de morceaux de costumes d’époques différentes. Quelle importance ! Quelques objets complètent la mise en scène. L’universalité du propos n’échappe pas à l’imagination du spectateur.

La guerre, pour ceux qui souffrent, est partout la même pour les hommes. Les époques changent, les armes aussi, mais les émotions, les peurs, les engagements sont les mêmes partout.
Jonathan a écrit une (des) histoire(s) d’êtres humains.

Le personnage qui nous présente cette galerie de portraits, d’émotions, de tranches de vie est un voyageur du temps. Il est, par définition, intemporel. Il est présent « tout le temps », il décrit, constate et rapporte. Il ne porte pas de jugement. La distanciation de son personnage tranche avec les émotions très vives des autres personnages, et donne du rythme au spectacle.

De la tragédie grecque au théâtre de Shakespeare, et jusqu’aux auteurs contemporains, c’est la nature humaine qui passionne le théâtre.

Nous ne dérogeons pas à cette règle ici. Les sentiments et les émotions, parfois violentes, sont au cœur de cette création. Les mimodrames qui ponctuent le spectacle permettent au spectateur de respirer et de sourire, car au milieu de toute horreur, il y a la vie.